New York, hiver 2013. Me voilà traversant la ville en taxi pour retrouver pendant quelques heures la chaleur de mon pays natal.

Accueilli dans un bistro français de Manhattan par un par combo pastis-olive et un son de Nicolas Jaar, c’est à ce moment-là que j’ai décidé de concrétiser ce projet qui me tenait à cœur.

Tout avait commencé lors d’un de mes séjours à Londres, puis à Montréal. N’ayant qu’un niveau faible en anglais, je communiquais à grand renfort de « oulala » «pschitt» « truc» et autres « badaboum ». Le Français aime faire sonner les mots, toucher, embrasser les gens, et les gens, eux, aiment le Français.

C’est la naissance de «Excuse me I’m French», un concept susceptible de justifier nos bizarreries culturelles. Tout compatriote ayant mis un pied en terre inconnue acquiescera : le Français bénéficie d’une aura de sympathie car il est gage de créativité, de nonchalance, de qualité, d’Histoire et de savoir-faire unique.

C’est ce savoir-faire sur lequel j’ai focalisé mon attention : j’ai donc axé ce projet sur sa mise en valeur par les médias et l’évènementiel.

Nîmes, décembre 2014, retour dans l’Hexagone. « Excuse me I’m French » a grandi. Il est devenu un faiseur de rencontres pour ceux qui font vivre les métiers de l’excellence française. Le coup d’envoi a lieu à Nîmes - ma ville - où je réunis, le temps d’une soirée, jeunes entrepreneurs locaux, artistes ou artisans venus rencontrer un public nombreux, avide de qualité et de proximité.

Grâce au succès de cette rencontre, l’équipe s’agrandie et nous réalisons une collection de tee-shirts et Tote bag siglés « Excuse me I’m French ». Mêlant sagement arrogance et chauvinisme, c’est, dès le lancement de la ligne, un franc succès qui nous a permis d’entreprendre les tournages de portraits d’artisans 2.0.

Aujourd’hui, ce sont plus de 10 500 jeunes qui suivent « Excuse me I’m French » et adhèrent à ces valeurs de retour au savoir-faire, à l’amour du terroir et à la qualité que notre pays et nos entrepreneurs nous offrent. A l’heure de l’ultra-numérique, ces jeunes ont compris les enjeux de la transmission inter générationnelle des beaux gestes. Ils cherchent donc à construire un nouveau schéma de consommation de proximité, de traçabilité et chargé de sens.

Par le biais de courts métrages, d’événements et de lieux d’échange Online ou physiques, « Excuse me I’m French » a vocation de mettre en valeur ceux qui pérennisent les traditions artisanales et le talent français.

En deux mots : le savoir-faire et le faire-savoir.